Tournage sur bois Thierry Le clerc à Brest
Un travail passionnant, mais à risques
Le tournage sur bois devient vite une vraie passion. Mais il ne faut pas oublier qu’il présente aussi des risques !
Par exemple, si une pièce de bois de 800 grammes et 20 cm de diamètre se décroche du mandrin alors qu’elle tourne à 1400 tours par minute, c’est comme si une boule de pétanque vous arrivait dessus à 50 km/h…
La sécurité avant tout
C’est pourquoi je prends toutes les précautions nécessaires. Je porte toujours une visière de protection et un casque anti-bruit avec réduction active.
En plus, j’utilise deux aspirateurs en continu : l’un pour enlever les copeaux, l’autre pour filtrer l’air et retenir les fines poussières.
Récolte du bois local en Bretagne: 
Je travaille uniquement avec des bois locaux, comme le chêne, le frêne, le hêtre, le thuya, le châtaignier ou encore l’if, un bois très dense et lourd.
Nettoyage et découpe en rondins: 
Dès que le temps le permet, je travaille en plein air, sous le ciel de Brest. J’en profite pour respirer le grand air tout en préparant le bois.
Mise au rond avec la scie à ruban: 
Vient ensuite l’étape de la mise au rond, réalisée avec une scie à ruban.
C’est une opération délicate et dangereuse. Il est donc très important de ne jamais tenter cela sans l’aide ou les conseils d’un professionnel.
Stockage et maturation du bois: 
Une fois découpé, le bois est stocké à l’abri de la lumière, dans un endroit sec, stable en température et sans courant d’air brutal.
Cette étape est essentielle pour éviter toute déformation.
Pour le protéger, chaque pièce est enduite de cire d’abeille. C’est une précaution clé pour préserver la qualité du bois au fil du temps.
Finitions
Enfin, j’applique une finition soignée. J’utilise d’abord un bouche-pores contre l’humidité, puis souvent un léger laquage pour protéger la surface.
En dernier, j’applique de l’huile de pépins de raisin pour nourrir le bois et lui donner un bel éclat.
Thierry Le clerc tournage: Un petit atelier doit être rangé
Reprise de pièce avec une lunette
Thierry Le clerc tournage: Mon premier tour à bois ...
Mon Travail de tournage sur bois et le Kintsugi
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Certains passionnés ont comparé mon travail à l’art japonais du Kintsugi, qui consiste à réparer des objets cassés avec de l’or, en mettant en valeur leurs fissures au lieu de les cacher.
Comme dans cette tradition, je célèbre les marques du temps et les imperfections naturelles du bois. Fentes, nœuds, irrégularités, chaque détail raconte bien une histoire.
Chaque pièce devient ainsi unique, porteuse d’un passé, d’un caractère, et d’une beauté singulière.
Les origines du Kintsugi
Le Kintsugi est né à la fin du XVe siècle.
À l’époque, le shogun Ashikaga Yoshimasa avait envoyé un bol de thé cassé en Chine pour le faire réparer. Mais il est revenu avec des agrafes peu soignées. Déçu, le shogun a demandé à ses artisans japonais de trouver une autre solution.
Ces artisans ont alors utilisé une laque naturelle et de la poudre d’or pour recoller les morceaux.
Au lieu de cacher les fissures, ils ont choisi de les mettre en valeur. Le bol cassé est ainsi devenu une œuvre d’art.
Offrir une autre vie, avec de fines insertions de résine translucide.
Comme dans l’art Japonais du Kinstugi …
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